Entreprise touchée par une cyberattaque : 20 étapes essentielles pour bien réagir et minimiser les dégâts
Comment réagir face à une cyberattaque : confinement, analyse, restauration et sécurisation. Un guide en 20 étapes pour minimiser l’impact et reprendre le contrôle.
Une cyberattaque représente un moment critique pour une organisation.
Qu’elle prenne la forme d’un ransomware, d’un vol de données, d’une compromission cloud ou d’une intrusion réseau, la rapidité et la qualité de la réponse conditionnent la gravité finale.
Voici un plan d’action en 20 étapes, basé sur les bonnes pratiques 2026, les retours d’expérience d’incidents réels, et l’expertise opérationnelle de Froggy Network et de Cyberenity.
Phase 1 — Stabiliser la situation (urgence absolue)
1. Isoler immédiatement les systèmes touchés
Déconnecter les machines compromises du réseau, couper le Wi-Fi, retirer le câble Ethernet.
➡️ Empêche l’attaquant de continuer la propagation.
2. Bloquer la propagation sur l’ensemble du réseau
Segmentation rapide, coupure de VLANs, coupure d’accès latéraux.
➡️ Une infection isolée coûte 100× moins qu'une infection globale.
Solution proposée chez Froggy : Clavister permet d’appliquer rapidement des règles de filtrage d’urgence, de fermer des VLAN, de verrouiller des zones sensibles et de couper des communications latérales.
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🐸 Bon à savoir 🐸 La majorité des ransomwares modernes se propagent latéralement en moins de 20 minutes une fois dans le réseau. |
3. Préserver les preuves techniques
Ne surtout pas redémarrer les machines compromises.
Ne pas supprimer les fichiers suspects.
➡️ Ces preuves serviront lors de l’investigation et du dépôt de plainte.
4. Évaluer rapidement l’étendue de l’incident
Quelles machines ?
Quels serveurs ?
Quelles données ?
Accès cloud compromis ?
➡️ L’objectif est d’avoir une première cartographie de la zone d’impact.
Phase 2 — Activer la cellule de crise
5. Constituer l’équipe décisionnaire
DSI, direction, RSSI (si existant), responsable juridique, communication.
➡️ Chacun doit connaître ses responsabilités.
6. Établir un canal de communication sécurisé
Ne pas utiliser les systèmes internes potentiellement compromis.
➡️ Utiliser un canal externe (téléphone, WhatsApp, SIM dédiée).
7. Communiquer auprès des collaborateurs
Message clair :
-
l’entreprise est en gestion de crise,
-
ne touchez à rien,
-
ne redémarrez rien,
-
ne transmettez aucune donnée sensible.
8. Déterminer si l’activité doit être interrompue
Mode dégradé ? Maintien partiel ? Coupure totale ?
➡️ Un mauvais arbitrage peut aggraver la situation.
9. Notifier les tiers concernés (si nécessaire)
Une cyberattaque peut entraîner des obligations légales immédiates.
a) Notification CNIL
Si des données personnelles ont été compromises (clients, employés, partenaires), l’entreprise doit :
-
notifier la CNIL dans les 72h,
-
évaluer la sensibilité des données volées,
-
informer les personnes concernées si risque élevé.
b) Notification ANSSI
L’ANSSI doit être informée si :
-
l’entreprise fait partie d’un secteur vital (OIV, OSE, secteur sensible),
-
l’attaque compromet des services critiques,
-
ou si l’entreprise souhaite un appui technique.
Phase 3 — Analyser & comprendre l’attaque
10. Identifier le point d’entrée
Phishing, mot de passe compromis, vulnérabilité non corrigée, RDP exposé, malware…
➡️ On ne peut corriger que ce qu’on comprend.
Solutions proposées chez Froggy :
-
Virtual Browser : utile pour les attaques provenant de la navigation (phishing, malversation web).
-
Panop : révèle les vulnérabilités que l’attaquant a pu exploiter (ex : CVE non corrigée, version obsolète, faille critique).
-
Vaadata (pentests manuels) : permet de confirmer si la compromission vient d’une faille humaine ou structurelle qui n’aurait pas été détectée par les scans automatisés.
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🐸 Bon à savoir 🐸 Dans plus de 60 % des attaques analysées par les équipes cyber en France, la cause initiale n’est découverte qu’après une enquête poussée. |
11. Analyser le comportement de l’attaque
Quel type d’attaque ?
-
Mouvement latéral
-
Exfiltration de données
-
Déploiement de ransomware
-
Actions persistantes
➡️ Permet de savoir si l’attaquant est toujours actif.
12. Vérifier l’intégrité des systèmes non touchés
Même si un serveur ne semble pas compromis, il faut valider qu’il est sain.
➡️ L’attaque peut être latente.
Solutions proposées chez Froggy :
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EDR/MDR : détecte les processus cachés, actions persistantes, mouvements latéraux et comportements anormaux qui indiquent une potentielle compromission silencieuse.
-
SOC Cyberenity : peut analyser les logs historiques, corréler les événements et confirmer si certains postes "non touchés" sont réellement sains.
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🐸 Bon à savoir 🐸 Un système peut sembler sain, mais héberger une porte dérobée ou un compte persistant laissé par l’attaquant. |
Phase 4 — Contenir & neutraliser
13. Éradiquer le malware ou la porte d’entrée
Suppression du code malveillant, nettoyage, suppression de comptes introduits par l’attaquant.
➡️ Ne se fait qu’après analyse complète.
14. Changer et durcir tous les accès
Mots de passe, tokens API, accès VPN, comptes à privilèges.
➡️ L'attaquant peut encore utiliser d’anciens accès volés.
15. Corriger les vulnérabilités exploitées
Mettre à jour les systèmes, patcher les failles, fermer les ports inutiles.
➡️ C’est ici que les audits et outils de gestion des failles sont utiles.
Solutions proposées par Froggy :
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Panop : après correction, permet de vérifier objectivement que la faille est bien supprimée et que d’autres vulnérabilités critiques ne sont pas présentes.
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Vaadata : après crise, un pentest manuel permet de valider que le SI est réellement étanche et qu’il n’existe plus de “fausses routes” laissées par l’attaquant.
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🐸 Bon à savoir 🐸 80 % des attaques importantes sont dues à une vulnérabilité connue mais non patchée. |
Phase 5 — Restaurer & redémarrer l’activité
16. Restaurer les systèmes critiques à partir des sauvegardes
Utiliser uniquement des sauvegardes pré-attaque.
➡️ Les sauvegardes récentes peuvent être contaminées.
Solutions proposées par Froggy :
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Stockage S3 immuable : les sauvegardes ne peuvent pas être modifiées ou supprimées, même par un attaquant avec un compte administrateur volé.
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Veeam sur IaaS souverain : permet une restauration propre et rapide dans un environnement isolé, idéal si les systèmes de production sont fortement compromis.
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🐸 Bon à savoir 🐸 Les attaquants ciblent désormais les sauvegardes en premier, parfois plusieurs semaines avant le chiffrement. |
17. Redémarrer progressivement (pas tout d’un coup)
On remonte les services un par un pour :
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vérifier qu’ils sont propres,
-
vérifier qu’ils ne retombent pas,
-
vérifier que l’attaquant n’est plus là.
18. Surveiller l’environnement après remise en ligne
Monitoring renforcé pendant plusieurs jours :
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connexions suspectes
-
processus inconnus
-
comportements anormaux
➡️ Le vrai danger, c’est le retour d’un attaquant déjà entré.
Solutions proposées par Froggy :
SOC Cyberenity : augmente la surveillance pendant les 7–30 jours suivant la remise en production, afin de repérer tout signe d’un retour de l’attaquant ou d’un outil dormant.
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🐸 Bon à savoir 🐸 Une attaque sur trois voit l’attaquant revenir dans les jours suivants, lorsque les entreprises relancent trop vite sans surveillance renforcée. |
Phase 6 — Sécuriser l’avenir (post-incident obligatoire)
19. Documenter l’attaque et les actions réalisées
Heures, actions, causes, conséquences, décisions prises.
➡️ Sert au juridique, au management, et au retour d’expérience.
20. Renforcer durablement la posture de sécurité
-
Revue des accès
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Segmentation réseau
-
Durcissement du cloud
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Mise en place de politiques plus strictes
-
Formation continue des équipes
➡️ L’objectif : empêcher la répétition.
… (solutions possibles à intégrer : Clavister, Virtual Browser, Panop, Vaadata, SOC Cyberenity, BullWall)
Conclusion : une cyberattaque n’est pas une fatalité si la réaction est structurée
La gestion de crise cyber nécessite :
✔ méthode
✔ sang-froid
✔ décisions rapides
✔ compétences techniques
✔ vérification post-incident
Ce plan en 20 étapes donne une base robuste pour reprendre le contrôle, limiter l’impact et restaurer l’activité.
Et lorsqu’une entreprise souhaite être accompagnée dans l’analyse, la réaction ou la sécurisation post-incident, les équipes Cyberenity (Froggy Network) peuvent intervenir en soutien opérationnel.
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